Se préparer

Se préparer c’est :

• acheter un paquet de rustines. Puis un autre. Lire sur un blog de cyclotourisme : « crevaisons en une année: 30x » ; en acheter deux autres.
• Prendre une tente et des sacs de couchage pour des températures hivernales alors qu’il fera trop chaud.
• Changer de selle en prenant une empreinte des ischios et se taper la théorie du vendeur de vélo: « alors, des ischios larges ne veut pas dire que vous êtes gros. Par exemple, j’ai un collègue très grand et très fin qui a des os plus larges que mon ami qui fait plus de 100kg. Donc je répète, une grande mesure… » Oui, on a compris: on va pas se vexer si la machine nous dit qu’on a un gros arrière-train.
• Prévoir un budget. Se tromper de 10’000 francs et le réaliser deux mois avant de partir.
• Recevoir le » dossier du voyageur » des maladies tropicales et le lire – gloups : à éviter! La naïveté a ses avantages.
• Etre dans le déni et prendre un bain.
• Avoir le moral dans les chaussettes quand il pleut une semaine d’affilée – s’imaginer sous la tente.
• Se réjouir chaque matin, chaque soir et commencer à compter les jours.
• Combattre la jungle administrative et réaliser que la somme des impôts et des assurances est plus élevée que le budget « utile » au voyage.
• Savoir changer une chaîne, un rayon, un câble de frein… en théorie.
• Faire une première fois ses sacoches et en avoir deux de vide.
• Rêver, simplement…
• Se demander s’il faut prendre cette robe trop belle Arc’téryx! Pour être jolie parfois. Puis s’imaginer sur la selle avec…. Se dire qu’il y aura quand même des étapes en ville.
• Manger trop, arrêter de faire du sport et se dire: « de toutes façons je vais en faire, du sport. Il faut que j’aie des réserves. »
• Se dire que partir pour une année, ce n’est pas vraiment grand chose. Une année ce n’est rien, à peine quelques mois. On vit tous une année chaque année.
• Se réjouir.
• Réaliser qu’on a oublié la moitié des affaires. D’un coup, les sacoches sont plus pleines.